Casinos en ligne étrangers bloqués aux joueurs suisses

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Les casinos en ligne étrangers bloquès aux joueurs suisses

Le couperet vient de tomber alors qu’il était déjà bien présent au-dessus de nos têtes ces derniers mois. Le danger planait et à présent la sentence est tombée ! Notre Parlement a décidé de bloquer l’accès aux sites basés à l’étranger, ce qui fait que les amateurs de poker ou de paris sportifs en ligne, vont avoir bien plus de mal à assouvir leur passion… Après le Conseil des États, le National a décidé de tout simplement bloquer l’accès aux jeux d’argent en ligne basés à l’étranger dans un but bien précis puisqu’il souhaite mieux protéger les joueurs tout en favorisant les exploitants légaux basés chez nous, en Suisse.

7 heures de débats pour une décision sans retour
A la suite de ce Conseil des États et après sept heures de débats, une majorité composée d’élus de tous bords l’a emporté mercredi 1er mars par 135 voix contre 45, pour ce projet suivant le projet du Conseil fédéral ayant pour objectif de bloquer l’accès aux jeux d’argent basés à l’étranger. Celui-ci entend donc bloquer à partir de ce mois, les sites de jeux étrangers dans le contexte de cette nouvelle loi sur les jeux d’argent afin de protéger les joueurs et favoriser les exploitants légaux basés en Suisse, ceux-là mêmes qui reversent leurs bénéfices à l’AVS et aux cantons à des fins d’utilité publique.

La Santé en jeu, mais pas que…
Sous fond d’intérêt public et d’inquiétude sur la santé de nombreux joueurs dépendants qui serait en jeu, ce blocage ne serait cependant pas excessif, comme l’a souligné Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE). Il a plutôt pour objectif d’avoir un effet dissuasif sur les opérateurs de jeux, comme on le voit bien souvent en Europe. De ce fait, il ne sera pas totalement impossible d’atteindre un site internet de jeux en ligne considéré comme illégal, mais une page officielle préviendra le joueur dès qu’il arrivera dans une zone illégale. A cette occasion, Jean Christophe Schwaab (PS/VD) précise : « Sans blocage, combien de nouveaux joueurs deviendront accros, combien de millions ne finiront pas dans les caisses de l’AVS? ». Il serait cependant bien naïf de croire que les exploitants de jeux étrangers vont se plier à la règle et se surtout se conformer à notre nouvelle loi suisse, ce qui incite le gouvernement à prendre des mesures pour tenter de les bloquer le plus efficacement possible afin de ne plus faire d’Internet, une zone de non-droit comme l’a déclaré Thierry Burkart (PLR/AG).

Un chamboulement qui n’est pas au goût de tout le monde
Ce début de mois de mars débutant par cette réforme promet de nombreux débats, mais également de réactions de tous les bords. Déjà à ce jour, on a rarement vu les groupes d’intérêts se mobiliser avec autant de vigueur que pour la révision de cette loi sur les loteries et les casinos. On sait tous que nos compatriotes Suisses sont vraiment très joueurs et que du coup, le produit des jeux des deux sociétés de loteries helvétiques qui ont pignon sur rue dans le domaine, Swisslos et la Loterie Romande, s’élève à un milliard de francs chaque année. On sait également que plus de la moitié, à savoir quelque 600 millions, est quant à elle reversée aux fonds cantonaux de loterie et du sport et à des associations sportives.

On peut également ajouter à cela qu’on comptabilise près de 800 millions de recettes provenant des maisons de jeu, dont pas moins de 80% sont tout simplement reversés à titre d’impôts ou de contributions à l’AVS.

Un marché juteux qui aiguise les appétits
C’est un peu la raison pour laquelle la révision de la loi sur les jeux d’argent, traitée par le Conseil national ce mercredi 1er mars 2017, a donné lieu à un lobbysme sans précédent dans le pays. Parmi de nombreux parlementaires interrogés par la presse, qu’ils soient membres ou non de la Commission des affaires juridiques (CAJ) qui a préparé le dossier, témoignent en restant dubitatifs. La réaction que l’on retrouve par exemple le plus souvent est « Je n’ai jamais vu ça !»

Un chiffre incroyable de 1700 prises de position
On se souvient que lors de la présentation, à savoir l’avant-projet qui a été mis en consultation récemment, ce ne sont pas moins de 1702 partis, cantons, organisations, associations, conférences inter cantonales et milieux divers qui ont donné leur avis ; signant ici un record jamais égalé en Suisse jusqu’à ce jour ! On peut prendre, à titre de comparatif, la Stratégie énergétique 2050 qui n’avait alors récolté que 314 commentaires en consultation. Ou encore la Prévoyance vieillesse 2020 avec 168 commentaires timides et la mise en œuvre de l’initiative sur l’immigration qui ne comptait quant à elle que 180 commentaires.

Une inquiétude certaine
Le conseiller national Fathi Derder (PLR/VD) a très vite réagi et attribué avec ironie «l’Oscar du lobby le plus polluant» aux loteries et casinos et à ceux «qui en profitent, artistes, sportifs, ou autres gentils lobbies». Il faut bien avouer que les milieux qui bénéficient aujourd’hui des largesses des jeux d’argent, ont tous des raisons légitimes de tentent d’éviter que ces sommes filent dans d’autres poches que les leurs. L’intervention qui a été également très remarquée et attendue dans notre presse, est celle de Jean-Luc Moner-Banet , le directeur de la Loterie Romande, qui a exposé ses inquiétudes et plus particulièrement sur le long terme, en rappelant que le «génie helvétique» avait patiemment construit, notamment via sa société, une structure qui profite à «l’action sociale, à la culture, au patrimoine, à l’éducation ou encore au sport»

A ce titre, le dirigeant avertit le gouvernement et nos concitoyens des dangers de la concurrence des exploitants de jeux en ligne étrangers. Il faut bien noter également que La Loterie Romande s’est bien assuré de prendre position auprès de parlementaires, qu’elle n’a pas omis de contacter après sa traditionnelle soirée au Montreux Jazz Festival le 2 juillet 2016, afin d’«évoquer le projet de loi sur les jeux d’argent».

Nul n’est dupe…
Le blocage des sites Internet d’opérateurs jugés illégaux en Suisse a donné lieu à des discussions passionnées, surtout par rapport au fait qu’il est évident que ceux-ci peuvent agir tout à fait légalement dans le pays où ils sont établis. Plusieurs élus UDC favorables au libre accès des exploitants étrangers au marché suisse vont même jusqu’à déclarer : «L’État n’a pas à bloquer des sites Internet, c’est de la censure». Mais comme il est relativement aisé de contourner un site de jeux entravé, certaines autres réactions semblent plutôt pessimistes comme celle de Sibel Arslan (Verts/BS) qui souligne que «Ces blocages sont sans effets et disproportionnés», alors que Jean Christophe Schwaab, qui reste quant à lui favorable à ces barrages informatiques, réplique : «Mais si le site est interdit en Suisse, il sera difficile au joueur de récupérer sa mise et son gain».

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