Depuis le 1er janvier 2019, l’industrie du jeu connaît de profonds et radicaux changements en Suisse. La loi qui vient de rentrer en vigueur cet été comporte plusieurs volets annonciateurs de la création d’un vrai marché ; bien que ce soit à ce jour que les petits tournois amateurs qui sont officiellement autorisés en premier lieu. Des tournois qui peuvent profiter de la perception d’un droit d’entrée plafonné à 200 francs suisses, soit environ 175 euros.
On sait également que le prizepool est capé à 20 000 francs, soit 17 550 euros, et on peut pour le coup s’étonner que ces plafonds soient si élevés. C’est une occasion de permettre aux organisateurs de rentrer directement en concurrence avec les produits d’entrée de gamme que l’on retrouve dans les casinos.
Pour le moment, on peut dire que c’est cependant un peu la désillusion côté joueurs de poker en suisse depuis la nouvelle loi sur les jeux d’argent. Il n’existe plus en effet d’offre de poker en ligne à ce jour et ce n’est donc pas pour rien si, en ce qui concerne ce genre de tournois, les cantons prennent leur temps pour légiférer alors que les vrais mordus de ce jeu de cartes s’impatientent de leur côté.
Il faut dire que, pour les casinos installés en Suisse, il existe en fait une option qui est d’organiser un jeu de poker en ligne avec un partenaire étranger. Mais il faut bien avouer d’un autre côté que cela reste bien plus compliqué que prévu ; surtout depuis que le mois de juin résonne comme le mois qui a définitivement bouclé les offres légales de poker en Suisse.
Il est donc flagrant de voir des joueurs suisses s’impatienter depuis la fermeture, fin juin, des derniers sites autorisés. Seul le site PokerStars bénéficie d’une prolongation. Votée en juin 2018, c’est en effet sur l’un des arguments de la nouvelle loi sur les jeux d’argent que cette firme a pu compter pour profiter d’un sursis destiné à leur faciliter la vie en organisant des jeux en ligne en Suisse. Mais ils peuvent aussi avoir la possibilité d’organiser des tournois en live dans les cantons.
On peut dire que les cantons suisses prennent bien leur temps depuis la fermeture des plateformes internationales. Il n’est à ce jour plus vraiment possible, légalement parlant, de jouer au poker en ligne et aucune société n’a eu le temps de s’adapter depuis la votation.
Mais si les cantons mettent un temps certain à mettre leurs lois en conformité avec cette toute nouvelle donne fédérale, c’est qu’il n’y a pas que le poker qui est concerné. Il existe bien d’autres aspects de la loi qui les freinent dans leur élan. C’est d’ailleurs pour ces raisons que ces tournois sont à jour et pour le moment toujours interdits. Désillusions pour les joueurs suisses : il semblerait que cela dure encore longtemps.
Pour les Suisse, la seule et unique façon de jouer au poker légalement est de se rendre dans un casino en dur et de s’asseoir aux tables.
Mais ils peuvent patienter en profitant de la bonne nouvelle sur cette nouvelle réglementation, en jouant aux machines à sous en ligne des nombreux casinos en ligne qui fleurissent depuis sous la tutelle des plus grands casinos du territoire comme celui de Baden ou encore de Luzern.
Lukas Reinmann (UDC/SG), est un conseiller national plutôt connu à Berne pour être un très gros joueur vraiment passionné. Ce dernier a interpellé il y a quelques jours de cela la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Il lui a tout simplement et directement demandé ce que voulaient savoir des milliers de joueurs suisses à ce jour : à savoir quand ces derniers pourraient espérer obtenir une avancée dans ce domaine.
La réponse était plutôt aussi claire et limpide puisqu’elle a répondu…qu’elle n’en savait rien ! Mais elle précisera quand même que six casinos avaient obtenu une licence pour proposer des jeux en ligne, dont le poker.
On apprend également que la Commission fédérale des maisons de jeux a en fin de compte autorisé une quinzaine de versions de jeux de poker différents. Et c’est en fait à chaque société qu’il incombe alors de choisir ses variantes qu’il proposera à ses joueurs. Cela sera cependant obligatoirement en fonction d’un partenaire qui soit en fait capable de les rendre opérationnelles.
D’ailleurs, et à ce sujet, Karin Keller-Sutter expliquera qu’une seule demande spécifique de coopération avec un organisateur étranger pour le poker en ligne a été déposée par un seul casino. Cela est essentiellement dû, selon elle, au fait que la connexion de la plateforme de jeux de casino avec celle de poker est quelque chose de beaucoup plus complexe que ce qui existe avec les autres jeux comme la roulette ou encore les machines à sous.
Rien de bien négatif en soit, mais pas non plus très objectif puisqu’il reste à ce jour impossible de dire quand nos joueurs pourront enfin retrouver une offre tout à fait légale de poker en ligne et surtout en Suisse.